lundi 25 août 2008

nauséabonde fragance


"de tertulia" reproduit ici la lettre qu'ont adressée la ligue des droits de l'homme et le réseau éducation sans frontières à brice hortefeux suite aux interpellations de trois jeunes à la fin de leurs vacances scolaires. car ils sont majeurs, sans papiers, donc expulsables mais scolarisés. comme il est plus difficile de mobiliser toute une communauté éducative pendant les vacances leur rétention puis leur expulsion devraient s'ajouter aux petites gouttes chiffrées qui doivent permettre au ministre de la honte de remplir un peu plus le vase où il pourra déposer 25 000 fleurs qu'il est certainement impatient d'offrir avec force frétillement à nicolas ainsi qu'à carla pour leurs prochaines étrennes. quand on lit ce qui suit, il est maintenant certain que le couple présidentiel n'a point d'odorat : ces fleurs puent .



Paris, le 22.8.2008

Monsieur Brice HORTEFEUX,

Ministre de l’Immigration, de l’Intégration,

de l’Identité Nationale et du Co-développement

Monsieur le Ministre,

Informés de la menace de reconduite à la frontière qui pèse actuellement sur plusieurs lycéens, nous nous inquiétons particulièrement de voir ainsi les préfectures prendre pour cible ces jeunes arrivés mineurs sur notre territoire, qui y suivent une scolarité le plus souvent réussie et y manifestent une réelle volonté d’insertion sociale et professionnelle.

· Taoufik El MADROUSSI, lycéen marocain de 21 ans, en France depuis 2002 d’abord chez son frère (français) puis dans une famille d’accueil. Ce jeune a certes fêté son anniversaire par une conduite qui est loin de lui être habituelle et qui ne s’explique que par un excès de boisson qui ne lui est pas coutumier. Mais est-ce une raison pour briser son avenir ? Tous les témoignages, aussi bien de sa famille d’accueil que de ses enseignants à Malakoff (92) confirment que ce jeune homme est sérieux et ne mérite en rien de voir ses études interrompues et ses projets anéantis. Prévenus la veille, trois de ses professeurs étaient le 22 août à 5h30 du matin à Roissy pour marquer leur volonté qu’il demeure en France.

· Dan JIN, élève de 2de au Lycée Professionnel Arthur Rimbaud à La Courneuve (93) a été arrêtée lundi 17 entre St-Denis et La Courneuve, placée en garde à vue puis en centre de rétention après notification d’un arrêté de reconduite à la frontière le 18 à 14 h. Elle est actuellement au CRA de Oissel. Or cette jeune fille, née le 18.3.1990, a tout juste 18 ans. Elle est arrivée en France en 2004 pour rejoindre ses parents. Après une bonne scolarité au collège Jean Vilar, elle est entrée l’année dernière au LP Rimbaud. Non seulement elle comprend et parle bien le français, mais c’est une excellente élève qui a reçu le soutien immédiat de ses enseignants, qui se mobilisent pour elle, parfois depuis leur lieu de vacances.

· Alae-Eddin EL JAADI, 19 ans, a été arrêté mercredi 20 août 2008, à son domicile lyonnais par la police et là encore une menace de reconduite à la frontière pèse sur lui. Cet élève du lycée professionnel Tony Garnier (69), qui s’était d’ailleurs déjà massivement mobilisé pour lui en octobre 2007, y a réussi son CAP dans une spécialité du bâtiment. Il a manifesté une grande volonté d’intégration qui s’est concrétisée dans un projet d’insertion professionnelle par l’apprentissage. Dans ce but, il a fait les démarches nécessaires auprès de vos services afin de pouvoir bénéficier d’un titre de séjour compatible avec un contrat de travail. C’était dans la logique de l’insertion et de la réussite, mais aussi de l’ouverture à une immigration de travail dans un secteur professionnel où la main d’œuvre manque particulièrement.

De façons différentes, mais convergentes, tous ces jeunes manifestent la vitalité et la volonté de réussite et d’insertion de jeunes majeurs immigrés en France, arrivés mineurs, mais qui se trouvent privés du droit au séjour à leur majorité, alors qu’ils vivent le plus souvent au sein d’une cellule familiale et suivent un parcours de formation efficace dans l’Education nationale. Nous nous étonnons que la réponse administrative à cet engagement positif soit l’interpellation, la rétention et la menace d’une reconduite forcée à la frontière. Les considérations humaines et de bon sens ne peuvent-elles l’emporter sur le triste engrenage de la politique du chiffre ?

Nous vous demandons avec insistance que ces jeunes soient libérés et reçoivent un droit au séjour leur permettant de poursuivre une insertion personnelle et sociale déjà bien engagée dans notre pays.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma respectueuse considération et de mon attachement aux droits de l’Homme

Jean Pierre DUBOIS Catherine TOURIER

Président de la Ligue des Droits de l’Homme Réseau Education Sans Frontières

samedi 9 août 2008

Ce coeur n'est pas resté



comme il était à l'étroit sur cette terre (tel qu'il l'avait écrit lui-même) son souffle n'est pas resté.

on espère que son corps, lui, pourra s'ensevelir dans les poussières de galilée.

il est des fois où simplement s'incliner semble seul nécessaire.



vendredi 8 août 2008

tag ? tag .


je ne savais pas ce qu'était un tag.
et vous ?
raveline m'interpelle depuis son zinc pour entrer dans un "jeu" littéraire.
why not ?

le principe :
ouvrir un livre à la page 123 et copier les 5 lignes qui suivent les 5 premières lignes de la dite page.
bon, déjà faut ouvrir un livre qui a plus de 123 pages. sinon t'es marron.
alors...voyons voir...à portée de main :
un livre de poèmes de Rafael Alberti, 100 p. , loupé.
un autre de Paul Celan, remerde, page 123 un poème de 5 lignes !
ah ! Jim Harisson "Nord-Michigan" (10/18)

"de grande chaleur parce que le métal restait froid.
Il se frotta les mains, oubliant qu'elles étaient pleines
de mouches. Plusieurs pointes s'enfoncèrent dans sa
paume, heureusement pas au-delà du barbillon. Il
prit sa canne à mouche, sortit par le garage à pompe
..."

voilà.
c'est chouette les vacances.
je dois maintenant trouver 4 blogosurfeurs , surtout pas en villégiature, pour ne pas rompre la chaîne (enfin si j'ai tout bien saisi ! )
.
.
.
euh
j'en connais pas.

désolé.
(je savais que c'était un jeu à la con)