samedi 22 novembre 2008

Est-ce que t'entends ce que je vois?


les images nous vampirisent.
pas celles du grand cinéma. ou des musées, des expos, des galeries.des livres. des souvenirs, des albums de famille. non.
je parle de celles diffusées au quotidien.
on dirait un grand abreuvoir.
nous venons par troupeaux nous y mirer. puis nous baigner dans cette fange et bien sûr nous croyons nous y désaltérer.cette insipidité d'une eau de boudin chargée d'éléments nocifs abrités derrière un vague goût de sucre nous remplit le cerveau qui grossit telle une outre.
cette orgie visuelle nous rend aveugles.
les autres sens sont par-là même anesthésiés.

alors quand un espace sonore trublionne dans le grand bazar acoustique il faut savoir s'y abandonner pour retrouver des sensations presque oubliées.
le lien s'appelle : "est ce que t'entends que je vois ? ".
sons, reportages, bidouillages, parcours auditifs, poétique auriculaire...c'est stimulant.
on peut aussi soi-même faire son patchwork en laissant démarrer plusieurs bandes à la fois.
j'ai testé ainsi le muezzin dans la casserole des carottes à la vapeur posée au milieu de la cuisine où le chien aboie.
les acuités poétiques sont à développer.
"est-ce que t'entends ce que je vois ? " débroussaille ce chemin. mais sans brusquerie, juste en écartant les mûriers et les ronces pour ne pas effrayer les roitelets qui pourraient y nicher.
et comme cela nous permettre de surprendre leur "trino" *.
chut.

* : trille. c'est plus serein et jouissif en espingoin. non ?

mercredi 19 novembre 2008

Merde, mon soufflé !

bon ,maintenant que le soufflé à la crème d'esbrouffe est retombé. qu'on sait que les conmensaux furent peu nombreux malgré le rabattage compulsif des éternels aboyeurs de service des meilleurs guides des cuisines de copinages. après quelques apparitions christiques , surtout d'un des deux larrons , chez quelques propriétaires de tuyaux à mouise appelée médias audiovisuels, on peut lire tranquillement le bilan de la recette béchamellébecq rédigé sur un coin de nappe par de vrais connaisseurs des lourdeurs de la mauvaise pitance bourgeoise : acrimed.

c'est par là.

http://www.acrimed.org/article3005.html

on peut rôter délicatement en fin de lecture.
c'est à la fois irrespectueux et traditionnel.
ça me plaît.


faudrait porter une charlotte sinon va y avoir des cheveux dans le potage, beñat.


tss, tss, les clients se plaignent de trouver un goût de cendre à vos patés, don miguel.

mercredi 5 novembre 2008

To Mr John Lewis



aujourd'hui je voudrais prendre dans mes bras Mr Lewis.

pourquoi ?

parce qu'après la victoire d’Obama hier soir, Mr Lewis a déclaré sur la chaîne NBC :
« Je ne pensais jamais voir ce jour de mon vivant » ?

assurément.

mais pourquoi lui et pas les millions d'autres qui ont du prononcer cette phrase ?

parce que John Lewis, un membre du Congrès de l’Etat de Géorgie, est le dernier survivant des leaders noirs historiques qui, avec le Dr. King, ont organisé la célèbre Marche des blacks sur Washington pour leurs droits civiques en 1963, cette même marche au cours de laquelle Martin Luther King a prononcé son fameux discours « I Have a Dream ». Lewis, un héros bien-aimé de tous, avait été battu presque à mort en 1961 lors d’une manifestation paisible par la police raciste de Selma, en Alabama, pendant que les agents fédéraux du FBI restaient à l’écart en train de prendre des notes.
(copié/collé d'une depêche du monde)

voilà pourquoi.

dear Jhon, i don't know you but today i think of you.

lundi 3 novembre 2008

je reprendrais bien un peu de ton cake au lordon, il est fameux


la crise. ouais, bof, ouaf.

pourquoi s'attarder sur cet écran de fumée ?

je dis "ça" en me référant à la plupart des propos entendus ou lus ci et là et qui fatiguent, parce que ceux qui n'y comprenaient rien il y a 6 mois, un an , dix ans,de tout temps quoi, à toute cette nébuleuse (les économistes patentés des journaux, les experts ripolinés de la télé, les charlatans et les laquais de tous poils) mais nous expliquaient que le "ça" du marché irrémédiable et puissant était positif, rebondissant, lumineux, bénéfique, régulé, innovant, croissant... viennent pérorer qu'ils s'étaient trompés mais pas pour les raisons qu'on croit et que d'ailleurs il pensent qu'il faut...(conyaka disait ma grand-mère).

puerta, ya.

je dis "ça" surtout parce que les préfectures intensifient la mise en place d'actions de "cueillette" des enfants de sans -papiers et, par là-même, de leurs parents, en passant par le biais de l'école ou des centres de loisirs, ajoutant au cynisme, l'hypocrisie et la banalisation.
pitoyable manière d'utiliser les institutions qui n'ont aucunement pour mission de favoriser le travail de répression de l'état voulant appliquer ses lois (même si je combats la loi qui transforme en délit le fait de n'avoir pas de papiers d'identité, c'est la loi)mais ont le devoir de donner aux enfants un accés à des droits universels et pour lequel la france s'est engagée en signant des accords internationaux (elle se torche avec ça c'est sûr, donc, mais avec la présomption d'innocence et les directives européennes qui l'accompagnent aussi ).

le seul "côté" qui intéresse donc les pouvoirs publics c'est que l'école et les CLSH regroupent des enfants à un endroit connu de tous et à des instants t décents et encadrés. c'est plus facile, merci bien.

que peut faire alors un chef d'établissement, une communauté éducative, face à ces demandes d'indication de savoir où se trouvent l'enfant x ou y afin de procéder à des contrôles voire à des arrestations de leurs parents ?
la réponse est là :

http://www.educationsansfrontieres.org/?article747

mais la crise, alors ?

niurf, broinf, me cago en la p... leche.

mais je peux vous conseiller d'écouter ce podcast d'une émission de france culture dont l'invité principal était ce matin frédéric lordon ( auteur d'un bon article dans le monde diplomatque sur la façon dont les médias se laissent contrôler par une petite troupe d'experts issus tous, absolument tous, du même moule...à gauffres ).

le feu aux fesses qui flamboie aujourd'hui fait que certains ont les doigts qui roussissent ( sous prétexte que chacun est libre de mettre ses doigts où il veut )alors ils les emploient maintenant à porter les sauts percés qui vont peut-être leur permettre de trouver de l'eau dans d'autres puits que ceux de la doxa libérale ( qui ne sait plus ce que veut dire ce mot, qui a tout oublié des préceptes et des exemples de penseurs tel que thomas paine . l'important c'est d'avoir une "marque". peu importe l'histoire et les obligations morales qu'elle implique. fatras d'inconséquence ).

donc, le lordon. un vrai cake je vous dis . on l'écoute là :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/economie/index.php?emission_id=28