mercredi 9 mai 2012

Un cordon bleu et du Lordon rouge


Décidément, une fois de plus , le Lordon fait mouche.
Enfin quelqu'un qui ouvre le débat à notre endroit, je veux dire les gens de gôche, du pusillanime socialiste ( le "saucisson" comme on dit par chez moi) au corseté FdG en passant par les adorateurs de la "secte" des experts en économies de "lémarché".
C'est , comme souvent chez Lordon, développé longuement mais écrit dans une belle langue jouissive.
Bref, c'est là :
http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets#nh2

nb : en illustration "L'enlèvement d'Europe", mosaïque trouvée à Byblos .

mercredi 7 septembre 2011

Riches : la chasse est ouverte (D. Schneidermann)



Et si la pétition des méga-riches, premier fumigène de la rentrée , avait ouvert les vannes de la chasse aux simples riches ? (...)
La principale caractéritique d'une dynamique, c'est qu'une fois lancée, elle devient difficilement contrôlable. On dirait bien que c'est fait: la chasse aux simples riches est ouverte, dans un certain désordre. Dans un de ces micro-trottoirs dont France 2 a le secret pour éviter de traiter les sujets, Pujadas interrogeait mardi soir les passants sur la définition du riche. Au-dessus de combien ? 4000, 5000, 10 000 euros par mois ?
Cette guerre fait même rage à l'UMP, remarquait drôlement Thomas Legrand sur France Inter, sur fond de sondages catastrophiques pour Sarkozy, y compris sur sa crédibilité à réduire la dette. Va-t-on chasser uniquement les super-riches, ou tous les riches ? L'Elysée, à en croire Libé, serait hostile à descendre le plancher d'une taxe supplémentaire à 250 000 euros annuels, au lieu de 500 000, car cela laisserait penser qu'on s'en prend aux "classes moyennes". Cela laisse rêveur quant à la définition sarkozyste des "classes moyennes". On rêverait d'un micro-trottoir chez les députés UMP, pour les interroger, eux, sur leur définition du riche.
Tout se passe comme si la crise de l'été, la menace de la dégradation de la France, ou de l'explosion de la zone euro, ou des deux, avaient retourné en quelques semaines la "victoire idéologique" que Fillon se targuait d'avoir remportée en 2008. Réécoutons-le:
"on a emmené les Français sur le terrain idéologique que nous souhaitions, et c'est un grand motif de satisfaction".
Comme c'est loin ! En quelques semaines, une bonne partie de l'UMP est passée (verbalement) chez ATTAC. Le principe d'une taxation, même symbolique, des riches, et des biens consommés par les riches (les nuitées d'hôtels de luxe) ne fait plus d'obstacle pour personne. Face à cette spectaculaire conversion, on attend, en face, une gauche décomplexée, qui réhabilite l'impôt, et affiche effrontément son intention de trouver l'argent où il est: dans les poches des riches.
Curieusement, on ne la voit pas arriver.

mercredi 9 mars 2011

Pour une fois, lisons "Le Point"

...en tant qu'employeur de BHL, ce qui n'est pas une synécure au regard des élucubrations du philomédiocrate. Pôvre Giesbert !
Mais je ne crois pas, malheureusement , que l'oiseau aura "el pico clavao" bien longtemps. mais ça peut-être désopilant de le lire, pérorant à l'accoutumée, à côté des lignes le remettant à sa vraie place : celle de la grenouille ( ou du corbeau ) dans la fable du monde.
Tout est expliqué ici , chez ces frondeurs d'Acrimed.

vendredi 4 mars 2011

Bons baisers de Russie


Comme j'ai un peu Rozé Mour, le 007 du PAf,  dans le pif, je m'associe à cette louable initiative :

jeudi 3 mars 2011 à 11:49


Un Appel Du Comité De Soutien À Андрей Дмитриевич Zemmour (CDSÀAДZ)
par Sébastien Fontenelle

ASSEZ !
Comme disait Ивана Денисович : « Faut pas non plus trrrop pousser бабушка dans les orrrties, maudit большевик ».
Or : la « tyrannie communiste » ne met plus aucune limite à sa persécution du « brillant intellectuel » Андрей Дмитриевич Zemmour.
Ainsi.
Après avoir été publiquement soutenu par Thierritch Mariani et Lionnel Lucapov, du Parti régimaire, le « rare opposant » (c’est lui qui le dit comme ça, et comme il a raison) Андрей Дмитриевич Zemmour a dû endurer (alors même qu’il n’avait pas fini de rédiger sa chronique pour le journal de Sergueï Dassault, du Parti régimaire, qui l’emploie) une invitation du Parti régimaire - qui a poussé la brimade jusqu’à l’ovationner quand il a réclamé que soit enfin levé le joug des iniques lois où s’interdit l’étude dépassionnée de nos problèmes de voisinage.
Fut-ce tout ?
Non pas : on apprenait, dans L’Express et dans le même temps, qu’Андрей Дмитриевич Zemmour avait, supplémentaire vexation, « rencontré récemment » le chef de l’État français.

TROP, C’EST TROP.
Les soussignés entendent marquer, par le présent communiqué, qu’ils ne laisseront pas du tout déporter vers Gorki Андрей Дмитриевич Zemmour [1].

Les soussignés appellent tous les hommes libres du monde du même nom - et s’il y a des meufs, c’est bien aussi, tant qu’elles ne sont pas foulardées - à rejoindre le Comité De Soutien À Андрей Дмитриевич Zemmour (CDSÀAДZ).

Les soussignés lancent vers la tyrannie communiste cet avertissement solennel : vous ne mettrez pas impunément le brillant intellectuel Андрей Дмитриевич Zemmour en Sibérie.

Non, vous n’aurez pas, notre liberté de penser.

Pour le CDSÀAДZ : Андрей Дмитриевич Finkielkraut (philosophe), Андрей Дмитриевич Mélenchon (philosophe), Андрей Дмитриевич Pagny (philosophe).

Notes

[1] Et remercient Franz-Olivier Giesbert d’avoir eu le courage de les inviter à lire ce communiqué dans une émission où ils n’avaient plus été conviés depuis 15 jours, signe, entre tous, que nous sommes bel et bien sous le joug du communisme du vingt-et-unième siècle.

samedi 23 octobre 2010

Subjectifs objectifs

Des mirettes panoramiques sur l'actualité du monde, ça vous dit ?  Try " The Big Picture ".
Vous trouvez cet oeil-de-boeuf un peu creux car sans contenu ?
Essayer Frozn Piglet dans " C'est beau la photographie " ( Merci Marc) . Cuidao !!! contenu d'accord mais décalé, impertinent et je m'enfoutiste. ouis, je m'enfoutiste impliqué.

mardi 6 juillet 2010

Causeur cause


A lire, un article  paru sur le blog de Causeur et qui arrive ici grâce à l'ami Grandchamp (c'est le passage sur les flacons qui a certainement influé pour qu'il m'en parle ). c'est signé Jérôme Leroy.

Vivre plus pour buller plus
Un programme de riches qu'il faut appliquer aux pauvres


“Nous allons vivre de plus en plus longtemps et donc il va falloir travailler plus longtemps: nous en sommes tous d’accord.” Cette déclaration faite par Martine Aubry en juin 2010 semble parée de l’évidence du bon sens. Ce qui donne furieusement envie de la contester. Et les arguments ne manquent pas.


On a beau fumer, boire, se droguer, rouler vite, avoir des pratiques sexuelles à risque, vivre dans un environnement pollué, se nourrir de nourritures trafiquées par l’agro-industrie et boire des vins trop soufrés gorgés de levures exogènes, l’espérance de vie augmente. Bon, ce n’est pas de notre fait puisque nous, nous nous honorons d’une mauvaise réputation due pour l’essentiel à la pratique, parfois simultanée, de plusieurs des vices susnommés.

Il n’en demeure pas moins qu’une petite fille sur deux qui naît ces jours-ci sera centenaire. Pour ceux que ça intéresse, il vaudra donc mieux faire sa connaissance dans vingt-cinq ans que dans soixante-quinze. Que faire de ce temps libéré grâce notamment aux progrès de la médecine ? Fumer encore plus ? Boire de meilleurs flacons ? Multiplier encore les partenaires ? Ecouter des musiques lascives et lire des textes subversifs ? Et cela pendant les dix, vingt, trente ans à venir, une fois libérés de l’aliénation du travail ?

Même Dieu s’est reposé le septième jour

Eh bien, ne rêvez pas !

Un des principaux arguments utilisé par tous les politiques, et pratiquement admis comme allant de soi chez les syndicats est que oui, l’espérance de vie en augmentation justifierait que l’on travaille plus longtemps. Cela a l’air tellement logique, dit comme ça, tellement pétri de bon sens.

Il s’agit pourtant d’une illusion de sagesse, “une sagesse ingénieuse à se tourmenter, habile à se tromper elle-même, qui se corrompt dans le présent, s’égare dans l’avenir…”, aurait dit le Bossuet de l’oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre. Il n’y a, de fait, aucune raison philosophique, théologique, métaphysique à travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps. Dieu lui-même Qui dispose pourtant d’une très grande espérance de vie a décidé de limiter Son œuvre à six jours, et le septième, Il se reposa, et il semble bien, étant donné l’état de la planète (carnages, famines, catastrophes écologiques, crises systémiques et récurrentes du capitalisme) qu’Il n’ait pas décidé de reprendre une quelconque activité jusqu’à présent.

L’espérance de vie et son augmentation, sont un don. Un don qui a coûté cher à ceux qui l’ont fait : c’est le don du travail des générations précédentes qui mouraient à la tâche dans les mines et les hauts-fourneaux. Leur travail a permis, comme disait déjà Descartes, “de nous rendre maître et possesseur de la nature”. Et pourquoi de tels sacrifices ? Par pulsion prométhéenne, par désir d’égaler Dieu ? Ou plus simplement pour construire un monde vivable pour vivre plus longtemps, justement ?

La richesse des riches, ce n’est pas l’argent mais le temps

Vouloir nous faire travailler plus parce qu’on vit plus longtemps, c’est donc une injustice et une punition, certainement pas du bon sens.

Injustice : c’est le Travail qui a permis les gains de productivités du Capital (Les Français, en la matière, contrairement aux idées reçues, ont une des meilleures productivités au monde.). Ces gains ont été redistribués de manière complètement marginale depuis la révolution industrielle : on a gagné le droit à quelques heures dans la semaine, quelques semaines dans l’année et quelques années sur une vie. Vouloir revenir en arrière en augmentant la durée du travail pour espérer ralentir la baisse tendancielle du taux de profit du capitalisme, c’est tout simplement comme si on décidait que des septuagénaires devraient monter sur des échafaudages pour terminer une dernière villa de luxe, sachant qu’ensuite, de toute manière, le propriétaire n’aura plus les moyens d’en construire une autre.

Punition : vouloir empêcher que sur des années entières des gens encore en bonne santé puissent profiter d’un temps libéré est en fait un moyen d’empêcher le monde du travail de découvrir ce qui fait la richesse des riches et qui n’est pas l’argent mais le temps.



On se souvient d’un de ces sociologues ou économistes médiatiques qui avait poussé l’indécence jusqu’à dire que du temps libéré pour les cadres, c’était très bien car ils allaient au théâtre et voir des expositions mais que pour les prolos, c’était du temps utilisé à boire, à jouer à des jeux de hasard, à battre leur femme et plus si affinités. Les gens riches, remarquait Fitzgerald, sont vraiment différents. Et on a vu ces dernières années que des gens riches, en France, c’était comme les pauvres, il y en avait de plus en plus. Ils le sont tellement que c’est eux qui vivent dans la société rêvée par Marx (qu’ils ont bien lu en général) : “une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous”, ce qui pourrait être la devise de nombre de country-clubs. La différence, c’est qu’ils ne l’appliquent qu’à eux-mêmes, alors que le communisme enfin réalisé serait un beau country-club planétaire.

Nous n’irons pas ici jusqu’à lancer comme modèle le célèbre slogan situ “Ne travaillez jamais” qui fleurit en mai 68 et qui avait une certaine grandeur mais “Ne travaillez pas trop. Ni trop longtemps”.

Il n’y a aucune raison pour ça, vraiment aucune.

samedi 10 avril 2010

Ne pas vivre les yeux fermés


Le collectif item réunit 4 photographes Marc Bonneville, Franck Boutonnet Romain Etienne et Bertrand Gaudilère.
Collectif, n'est pas une etiquette mais une façon de travailler et de décider ensemnble pour défendre des valeurs commues. Un engagement qui ne concerne pas que le choix des sujets, mais aussi la facon de faire au quotidien.
L'image est notre langage. Elle fait débat. Nous la conjuguons au singulier comme au pluriel.
Les travaux personnels et collectifs sont une voix pour témoigner du monde qui nous entoure, le contester ou l'interroger, parce qu'un photographe ne peut pas vivre les yeux fermés.
( extrait du site du collectif )